Gigot d’agneau de 7 heures à la cuillère – aux herbes méditerranéennes

Un gigot d’agneau de 7 heures pour les fêtes, confit et extra tendre, parfumé au romarin et aux herbes du maquis.
Il y a des plats qui portent en eux une promesse : celle d’un repas de fête réussi, sans stress, sans agitation, sans “service militaire” en cuisine.
Et justement, le gigot de 7 heures fait partie de ces recettes rares où le temps travaille pour vous.
D’abord, on prépare, on parfume, on saisit… puis on laisse la cocotte faire sa magie, doucement, pendant que la maison vit, que les invités arrivent, que les verres tintent et que l’ambiance s’installe.
C’est aussi un plat profondément rassurant : il ne demande pas une précision au millimètre, mais une chose essentielle — une cuisson douce, longue, et une cocotte bien fermée.
Ainsi, la viande devient confite à la cuillère, la sauce se fait brillante et réduite, et le parfum de romarin, d’ail et d’herbes du maquis donne immédiatement un air de grand dimanche… ou de Noël.
Enfin, ce gigot d’agneau de 7 heures est l’une des recettes emblématiques de la cuisine française de cuisson lente.
Grâce à une température maîtrisée et une cocotte parfaitement fermée, le gigot d’agneau de 7 heures devient fondant, parfumé et particulièrement adapté aux repas de fête, notamment à Noël ou à Pâques.
Avant d’entrer dans la recette, il est utile de comprendre pourquoi ce gigot d’agneau de 7 heures fonctionne aussi bien.
En effet, tout repose sur la patience, la régularité de la cuisson et le respect du produit.
Gigot d’agneau de 7 heures : un plat qui impressionne sans jamais presser
Un gigot d’agneau de 7 heures, confit à la cuillère, parfumé au romarin et aux herbes, nappé d’une sauce réduite brillante : difficile de faire plus festif. Et pourtant, derrière ce plat spectaculaire se cache une recette d’une grande sérénité.
Ici, pas de chronomètre affolant ni de cuisson à la seconde près. Le gigot de 7 heures est un plat qui se vit calmement, presque en arrière-plan, pendant que la maison s’anime.
Autrement dit, tout repose sur la régularité et la patience.
Le gigot d’agneau de 7 heures : une tradition de patience
Historiquement, cette méthode s’est imposée précisément pour sublimer les morceaux longs à cuire.
Avant d’être appelé “gigot à la cuillère”, il portait déjà un nom qui disait tout : le gigot de 7 heures. Une cuisson interminable en apparence, mais indispensable pour transformer une pièce noble en une viande d’un fondant absolu.
À basse température, le collagène se transforme lentement en gélatine, les fibres se relâchent, et la viande cesse de se trancher pour s’effilocher.
Une marinade longue pour une chair parfumée jusqu’au cœur

Ainsi, la marinade ne sert pas seulement à parfumer, mais aussi à préparer la chair à une cuisson lente.
La réussite commence bien avant l’enfournement. Le gigot est généreusement imbibé d’huile d’olive, piqué de gousses d’ail et de branches de romarin, puis enrichi d’herbes du maquis corse ou de Provence.
Filmé soigneusement, il repose 12 heures au frais. Cette étape est essentielle : elle permet aux arômes de pénétrer profondément la chair et donne ce goût confit incomparable, sans excès de sel ni d’épices.
Saisir, puis laisser faire le temps
Ensuite, une fois la viande saisie, le temps devient votre meilleur allié.
Après la marinade, le gigot est saisi pour développer les sucs, puis délicatement souligné par une touche de miel ajoutée après la coloration. Le vin blanc apporte la fraîcheur, le fond de veau la profondeur.
À ce stade, tout est en place.
Une fois la cocotte fermée hermétiquement, le four prend le relais. À condition qu’il maintienne une température stable, il devient un allié silencieux, transformant peu à peu la viande sans jamais l’agresser.
Le plat idéal quand on reçoit
De ce fait, l’organisation du repas devient beaucoup plus fluide.
De plus, cette organisation permet de profiter pleinement de ses invités.
Ce gigot de 7 heures est un allié précieux pour les repas de fêtes. Il peut être préparé la veille, voire cuire pendant la nuit, puis être réchauffé doucement le jour J. Comme tous les grands plats mijotés, il est souvent encore meilleur après un temps de repos.
La sauce gagne en harmonie, la viande devient encore plus fondante, et l’hôte profite pleinement de ses invités.

Un luxe simple, généreux et intemporel
En définitive, c’est cette simplicité maîtrisée qui fait la force du gigot de 7 heures.
Le gigot d’agneau de 7 heures n’est pas un plat démonstratif. Il ne cherche pas l’effet technique. Il séduit par sa générosité, sa régularité et sa capacité à rassembler.
Servi à la cuillère, nappé de sa sauce réduite, il incarne parfaitement l’esprit des fêtes : du temps, du partage et beaucoup de plaisir.
Chaleur tournante ou four traditionnel ?
Pour un gigot d’agneau de 7 heures, la meilleure option est la chaleur traditionnelle (chaleur statique : voûte + sole). Elle dessèche moins et maintient une cuisson douce et enveloppante.
Si vous n’avez que la chaleur tournante : baissez la température de 10 à 15°C, vérifiez le niveau de jus et assurez une fermeture parfaitement hermétique de la cocotte.
Recette du gigot d’agneau de 7 heures
Une fois ces principes posés, place à la recette du gigot d’agneau de 7 heures.
Gigot d’agneau de 7 heures à la cuillère - aux herbes méditerranéennes
Les indispensables
Ingrédients
Pour la marinade (12 h avant)
- 1 gigot d’ Agneau 2,2 à 2,5 kg
- 6 gousses d’ Ail
- 3 branches de Romarin + quelques petits brins
- Herbes du maquis corse ou herbes de Provence
- 4 cuillères à soupe huile d’olive
- Sel poivre
Pour la cuisson de 7 heures
- 2 gros Oignons coupés en 4
- 2 carottes en tronçons
- 1 cuillère à soupe Miel d'Acacia après saisie
- 20 cl Vin Blanc sec
- 30 cl fond de veau
- 2 feuilles de Laurier
- 1 branche de thym
- 2 c.à soupe huile d’olive pour la saisie
Instructions
- Étapes
Marinade parfumée (12 h)
- Incisez le gigot profondément avec la pointe d’un couteau, sur plusieurs zones.
- Glissez dans les entailles des morceaux d’ail et de petits brins de romarin.
- Massez le gigot avec l’huile d’olive, salez, poivrez, ajoutez les herbes du maquis (ou de Provence).
- Filmez soigneusement et laissez reposer 12 heures au réfrigérateur.
Saisie + démarrage de sauce
- Sortez le gigot 1 heure avant cuisson pour le tempérer, enlever le film.
- Préchauffez le four à 120–130°C en chaleur traditionnelle (statique).
- Dans une cocotte en fonte, saisissez le gigot sur toutes les faces avec un peu d’huile d’olive (2 à 4 minutes par face, selon puissance).
- Ajoutez le miel après la saisie, laissez légèrement caraméliser quelques instants sans brûler.
- Retirez le gigot. Faites revenir oignons et carottes 5 minutes dans la cocotte.
- Déglacez au vin blanc en grattant les sucs.
- Ajoutez le fond de veau, le laurier et le thym.
- Remettez le gigot dans la cocotte.
Cuisson “7 heures” (confit à la cuillère)
- Couvrez hermétiquement la cocotte (couvercle bien ajusté ; au besoin, ajoutez une feuille de papier cuisson sous le couvercle).
- Enfournez pour 6 h 30 à 7 h à 120–130°C.
- Ne découvrez pas en cours de cuisson. Le plat doit cuire dans une atmosphère humide et stable.
- Le gigot est prêt quand la viande se détache à la cuillère, sans résistance.
Réduction de la sauce avant service
- Sortez le gigot et gardez-le au chaud (cocotte fermée hors four ou plat couvert).
- Filtrez la sauce si vous voulez une texture plus fine (optionnel).
- Faites réduire à feu moyen jusqu’à obtenir une sauce nappante.
- Rectifiez sel et poivre. Servez très chaud, en nappant généreusement.

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Pourquoi piquer le gigot avec de l’ail et du romarin ?

Piquer le gigot d’agneau de 7 heures avec de l’ail et du romarin n’est pas un simple geste aromatique.
Au contraire, cette étape joue un rôle clé dans la réussite de la cuisson longue.
D’une part, les entailles permettent aux arômes de pénétrer au cœur de la chair, et pas seulement en surface.
Ainsi, le parfum du romarin et de l’ail se diffuse lentement pendant les heures de cuisson, sans dominer la viande.
D’autre part, ces petites incisions facilitent la circulation des graisses fondues et des jus.
Par conséquent, la chair reste plus moelleuse, mieux nourrie et parfaitement confite.
Enfin, en cuisson lente, l’ail ne brûle pas : il devient doux, presque sucré, et se fond dans la sauce.
Quant au romarin, il résiste bien à la chaleur prolongée et structure le goût sans amertume.
Astuce : incisez uniquement la graisse, sans transpercer profondément la chair,
puis glissez de petits morceaux d’ail et quelques brins de romarin.
Ainsi, vous parfumez sans fragiliser la viande.
L’arme secrète du gigot d’agneau de 7 heures
Pour réussir un véritable gigot d’agneau de 7 heures à la cuillère, un point est absolument déterminant :
conserver l’humidité à l’intérieur de la cocotte.
En effet, sans atmosphère fermée et humide, la viande se dessèche,
même à basse température.
C’est pourquoi l’étanchéité de la cocotte est un élément non négociable.
Ainsi, que vous utilisiez une pâte morte ou un couvercle creux rempli d’eau,
l’objectif reste le même : emprisonner la vapeur pour obtenir un gigot confit,
fondant et juteux.
La pâte morte : la méthode traditionnelle
La pâte morte est une pâte très simple, sans levure, utilisée depuis des siècles pour sceller les cocottes. Elle ne se mange pas, mais elle garantit une étanchéité totale.
Comment faire :
- Mélanger 300 g de farine avec environ 15 cl d’eau et une pincée de sel.
- Pétrir jusqu’à obtenir une pâte ferme et non collante.
- Former un long boudin et le placer sur le bord de la cocotte.
- Poser le couvercle par-dessus et appuyer légèrement pour sceller.
Avantages : aucune fuite de vapeur, cuisson ultra régulière, viande confite incomparable.
La cocotte en fonte à couvercle creux : l’alternative moderne
Si, comme moi, vous utilisez une cocotte en fonte avec un couvercle creux, remplissez-le d’eau avant la cuisson. Cette eau crée une barrière thermique naturelle et limite l’évaporation interne.
Comment faire :
- Remplir le couvercle creux d’eau chaude avant l’enfournement.
- Vérifier à mi-cuisson que le niveau d’eau est suffisant (rarement nécessaire si le four est stable).
Avantages : humidité constante, température plus stable, aucun dessèchement, solution simple et réutilisable.
Pourquoi c’est si important ?
- La vapeur empêche la viande de sécher.
- Les fibres restent détendues pendant toute la cuisson.
- Le jus se transforme naturellement en sauce.
- Le fondant “à la cuillère” est garanti.
En résumé : pâte morte ou couvercle à eau, peu importe la méthode, mais une cocotte parfaitement étanche est la clé absolue du gigot de 7 heures réussi.
Conseils pour réussir ce plat à coup sûr
- Four fiable : la température doit rester stable pendant des heures. Si votre four “danse”, baissez légèrement et privilégiez la chaleur statique.
- Cocotte hermétique : si la vapeur s’échappe, la viande se dessèche. Papier cuisson sous couvercle = excellente assurance.
- Ne pas dépasser 130°C : au-delà, on cuit trop vite et on perd l’effet confit.
- Liquide suffisant : fond de veau + vin blanc doivent toujours “vivre” au fond de la cocotte. Si besoin, ajoutez un peu d’eau chaude ou bouillon en cours (rare si cocotte bien fermée).
- Meilleur le lendemain : la cuisson la veille + réchauffage doux donne souvent le fondant le plus spectaculaire.
- Réduction séparée : pour une sauce brillante et intense, on réduit toujours après avoir sorti la viande.
Maintenant que la technique est claire, reste à bien organiser le timing.
Organisation selon l’heure du repas (service à 13h)
(ajouter le temps de la marinade)
Option 1 – Le jour même, en se levant tôt
Cette option convient si vous souhaitez servir un gigot tout juste confit, sans passage au réfrigérateur, mais elle impose un réveil matinal.
- 6h00 : sortie du gigot du réfrigérateur pour le tempérer
- 6h30 – 7h00 : saisie du gigot, ajout du miel, préparation de la base aromatique
- 7h00 : enfournement à 120–130°C, cocotte parfaitement fermée
- 7h00 → 12h30 : cuisson lente et continue (5h30 à 6h selon la taille)
- 12h30 : sortie du gigot, repos cocotte fermée
- 12h30 – 12h50 : réduction de la sauce
- 13h00 : service
Astuce : si le gigot est très gros, enfournez dès 6h45 pour garantir un fondant total.
Option 2 – Cuisson la veille (la plus confortable)
C’est l’option idéale pour un repas de fête à 13h. Elle garantit un fondant parfait et une organisation fluide.
- La veille, 16h30 – 17h00 : saisie du gigot et mise en cocotte
- 17h00 : enfournement à 120–130°C
- 17h00 → 23h30 – 0h00 : cuisson lente complète (6h30 à 7h)
- Fin de cuisson : laisser refroidir dans le jus, cocotte fermée
- Après refroidissement : réserver au réfrigérateur
Le jour J :
- 11h30 : sortie de la cocotte du réfrigérateur
- 12h00 – 13h00 : réchauffage à 130°C, cocotte fermée
- 12h40 : sortie du gigot, repos
- 12h40 – 12h55 : réduction de la sauce
- 13h00 : service
Option 3 – Cuisson pendant la nuit (si coucher tardif)
Parfaite si vous recevez à 13h et que vous préférez tout avoir prêt dès le matin.
- 22h30 – 23h00 : saisie du gigot et mise en cocotte
- 23h00 : enfournement à 115–120°C
- 23h00 → 6h00 – 6h30 : cuisson lente nocturne
- Matin : laisser refroidir doucement dans le jus
- Réserver au frais ou au four éteint
Le jour J :
- 11h30 : réchauffage à 130°C, cocotte fermée
- 12h40 : repos du gigot
- 12h40 – 12h55 : réduction de la sauce
- 13h00 : service
Mais ce fondant exceptionnel ne doit rien au hasard.
Pourquoi cet agneau est-il particulièrement tendre ?
La tendreté remarquable de l’agneau repose à la fois sur la nature de sa viande et sur la manière dont elle est cuisinée. L’un des éléments clés est le collagène, une protéine naturellement présente dans les tissus conjonctifs.
Le collagène : plus jeune, plus soluble
L’agneau étant un animal jeune, son collagène est plus peu réticulé que celui des viandes plus âgées (bœuf, mouton). Cela signifie qu’il se transforme plus facilement en gélatine lors de la cuisson.
Cette transformation apporte :
- Une chair plus fondante
- Une meilleure rétention des jus
- Une texture moelleuse sans sécheresse
Une cuisson adaptée aux fibres de l’agneau
Les fibres musculaires de l’agneau sont relativement fines. Une cuisson maîtrisée — ni trop vive, ni trop prolongée — permet de préserver leur souplesse tout en déclenchant la conversion du collagène.
À l’inverse, une cuisson trop agressive contracte brutalement les fibres et empêche la gélatinisation progressive, ce qui durcit la viande.
Le rôle du repos après cuisson
Laisser reposer l’agneau après cuisson est essentiel. Cette phase permet aux jus de se redistribuer dans la chair, évitant qu’ils ne s’échappent à la découpe.
Un bénéfice gustatif… et nutritionnel
La gélatine issue du collagène contribue également :
- À une sensation de satiété durable
- Au confort digestif
- À l’apport naturel en acides aminés utiles aux tissus conjonctifs
Un agneau tendre est donc le fruit d’un équilibre entre la qualité de la viande, le respect de sa structure biologique et une cuisson raisonnée.
En complément, et pour garder un repas plus stable, l’accompagnement joue un rôle décisif.
Accompagnement IG bas conseillé
Pour un repas festif plus “stable” sur la glycémie, associez la viande à un accompagnement riche en fibres et modéré en amidon :
- Purée de chou-fleur ou de céleri-rave (texture festive, IG bas)
- Lentilles vertes (petite portion) + légumes rôtis
- Poêlée de champignons et haricots verts, ou légumes racines rôtis (carotte, panais) en quantité raisonnable
Astuce : évitez le duo “pain + pommes de terre” à table. Gardez l’un des deux, pas les deux, surtout si vous visez un repas IG plus doux.
Ce gigot d’agneau de 7 heures illustre parfaitement l’équilibre entre tradition,
cuisson lente maîtrisée et plaisir de table, sans précipitation.
Enfin, certaines questions reviennent très souvent autour du gigot de 7 heures.
FAQ
Peut-on faire ce gigot en chaleur tournante ?
Oui, mais ce n’est pas l’idéal. Baissez la température de 10 à 15°C, couvrez parfaitement et surveillez le jus. La chaleur statique est préférable.
Peut-on cuire le gigot pendant la nuit ?
Oui, si votre four est fiable et stable à basse température. Enfournez tard, cocotte hermétique, puis laissez refroidir doucement avant mise au frais.
Le gigot est-il vraiment meilleur réchauffé ?
Très souvent, oui. Le repos d’une nuit harmonise les arômes. Réchauffez 1 h à 130°C cocotte fermée, puis réduisez la sauce.
Que faire si la sauce est trop liquide ?
Réduisez à feu moyen sans la viande, jusqu’à obtenir une texture nappante. C’est l’étape qui donne le côté “restaurant”.
Peut-on remplacer le fond de veau ?
Oui, par un fond d’agneau, un bouillon maison ou un bouillon de volaille corsé. Le fond de veau apporte une profondeur classique.
Sources
- ANSES – la table Ciqual de l’ANSES (références nutritionnelles des aliments)
- Principes culinaires de cuisson lente des viandes (tradition du “gigot de 7 heures” en cocotte fermée)
- Recommandations générales d’équilibre du repas (apport de fibres via légumes et légumineuses pour limiter la charge glycémique)
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